Ότι δεν με σκοτώνει με κάνει πιο δυνατό


jueves, 26 de septiembre de 2013

Jasón y Medea




Jason et Médée. 1865. 
Gustave Moreau (1826-1898)




A Gustave Moreau.

En un calme enchanté, sous l'ample frondaison
De la forêt, berceau des antiques alarmes,
Une aube merveilleuse avivait de ses larmes,
Autour d'eux, une étrange et riche floraison.

Par l'air magique où flotte un parfum de poison,
Sa parole semait la puissance des charmes ;
Le Héros la suivait et sur ses belles armes
Secouait les éclairs de l'illustre Toison.

Illuminant les bois d'un vol de pierreries,
De grands oiseaux passaient sous les voûtes fleuries,
Et dans les lacs d'argent pleuvait l'azur des cieux.

L'Amour leur souriait, mais la fatale Epouse
Emportait avec elle et sa fureur jalouse
Et les philtres d'Asie et son père et les Dieux.

(José María de Heredía, 1842-1905, Jason et Médée)


                                             

Ambos, en los boscajes que sintieron el son
de contiendas remotas; mágica paz nacía,
y alba de milagrosas lágrimas los ceñía
bañándolos en fértil y extraña floración.

Por los aires flotaba letal emanación.
Su palabra el poder del encanto decía;
el héroe, tras ella, de sus armas vertía
relámpagos radiantes del ilustre Toisón.

Sobre lagos de plata llovía luz del cielo.
aves maravillosas pasaban, y su vuelo
en el bosque regaba pedrería luciente.

Amor les sonreia. Mas la fatal esposa
llevábase consigo, colérica y celosa,
con su padre y los dioses, los filtros del oriente.

(Versión de Otto de Greiff)